Retour à Belle Etoile

Gérard Glatt

Les Presses de la Cité

  • Conseillé par
    4 février 2016

    Quand Jules Ferrandon épouse Cécile en 1934, il ne s'unit pas seulement à la femme qu'il aime, il lie aussi son destin au domaine Rochette, vaste exploitation agricole que son beau-père Ferdinand n'a de cesse d'agrandir. L'avenir s'annonce radieux pour le jeune homme sérieux et travailleur qui rêve d'un fils pour un jour prendre la relève.
    Quand Ferdinand meurt, il se retrouve à la tête du domaine, sous la férule de Louise, sa belle-mère. Sa première décision est de faire venir son meilleur ami, le Guilh, pour l'aider à la ferme. Très attaché à celui qu'il a connu au service militaire, Jules prévoit de l'installer, à terme, à Belle Etoile, un bout de terre aux confins de sa propriété dont il est tombé amoureux. Ainsi va la vie au domaine Ferrandon qui prospère dans le bonheur et la joie du travail bien fait. Mais la guerre vient mettre un terme à tous les projets. Jules et le Guilh sont mobilisés. Cécile, déjà mère, et enceinte, reste seule avec Louise et les hommes trop vieux pour combattre. Une nouvelle vie s'organise. Au village, certains résistent, d'autres dénoncent. Quand Jules revient, évadé d'un camp de prisonniers en Allemagne, il doit se réadapter et surtout pleurer le Guilh qui n'a pas eu la chance de revenir. Heureusement, Cécile lui donne un fils. Le petit Paulin vient agrandir la famille, aux côtés de ses sœurs, l'obstinée Marguerite et la douce Renée.

    Chronique paysanne située dans ''un coin d'Auvergne, serré entre Forez et Livradois'', ce retour à Belle Etoile est un roman du terroir assez moyen. L'écriture est certes poétique mais la trame en est plutôt simpliste. Des gentils, quelques méchants, les travaux de la ferme, des bonheurs simples, des coups du sort...Le roman du terroir est un genre auquel on est sensible ou pas et s'il est desservi par une histoire convenue, et des situations attendues, la balance peut très vite penche du mauvais côté. Gérard a voulu en faire trop et du coup il n'en fait pas assez. Trop de pistes (la guerre, le retour, la résistance, Belle Etoile, le caractère de Marguerite, la fin de Paulin, etc.) ne sont pas assez développées. Toutefois, les descriptions de ce coin de campagne sont jolies et la ''mentalité'' campagnarde bien rendue, tout comme cette époque révolue de la prospérité paysanne.
    Bilan mitigé pour un livre qui ne se démarque dans sa catégorie.