La double identité du concept d'anomie
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EAN13
9782140265877
Éditeur
L'Harmattan
Date de publication
Collection
Logiques sociales
Langue
français
Fiches UNIMARC
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La double identité du concept d'anomie

L'Harmattan

Logiques sociales

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Le concept d'anomie, nous croyons le devoir à Durkheim. En réalité, celui-ci
le découvre chez Jean-Marie Guyau, ce en 1887 dans son livre : L'irréligion de
l'avenir. On ne comprendrait pas le sens qui est le sien si nous omettions la
réaction toute négative de l'auteur du Suicide vis-à-vis de la signification
que Guyau en donne. Chez ce philosophe, ce concept désigne le fait que la vie
donne naissance, par la fécondité qui lui est propre, à une morale qui n'est
pas issue du travail que la société exerce sur l'individu, soit la façon dont
Durkheim la conçoit, mais qui découle d'une nature où la vie se fait
conscience de l'idée du bien. La sociologie durkheimienne ne pouvait admettre
pareille définition de la morale. Pour Durkheim, « l'anomie, c'est le "mal de
l'infini". » Que veut-il dire par là ? L'homme qui est tourmenté par des
désirs qu'il ne peut satisfaire s'expose au suicide. Or quoi de plus immoral
que cet acte chez Durkheim ? C'est donc pourquoi il est fondé de parler d'une
double identité du concept d'anomie, car la position de ces deux auteurs
diffère quant à la détermination du fondement du fait moral.
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